Le bien que nous apportent nos amis poilus est évident et même prouvé scientifiquement. Imaginez donc les bienfaits possibles d’une intervention assistée par l’animal! Depuis mon entrée dans le monde de la zoothérapie, je me rends compte à quel point la profession est méconnue… Démystifions ensemble ce que c’est réellement!

Selon la Corporation des zoothérapeutes du Québec (CZQ), la zoothérapie est une intervention :

-dirigée par un professionnel formé en zoothérapie (le zoothérapeute)

-avec un animal entraîné et sélectionné (l’animal partenaire d’intervention en zoothérapie appelé aussi APIZ)

-auprès d’une personne en difficulté (le client)

L’objectif de l’intervention en zoothérapie est l’amélioration du bien-être psychologique, physique, affectif, cognitif ou social selon les besoins spécifiques du client.

La zoothérapie est une stratégie d’intervention encadrée par un code de déontologie. Une personne formée en zoothérapie saura mettre la sécurité au centre de sa pratique – il n’existe pas de risque zéro avec un animal! Au-delà de sa capacité à mettre en place une intervention sécuritaire, l’intervenant doit être couvert par une assurance responsabilité civile et professionnelle (erreur et omission en zoothérapie). Le bien-être de l’animal est également primordial. Notre APIZ ne se sent pas bien pour aller travailler? Il reste à la maison et nous usons d’autres stratégies d’intervention!

L’animal devient donc un partenaire : il participe aux activités et prend des initiatives, permettant à la fois de faciliter la création du lien de confiance entre le client et l’intervenant, mais également d’offrir plusieurs expériences qui mèneront à des prises de conscience et l’atteinte d’objectifs ciblés.

Comme illustré dans la définition de la CZQ, la zoothérapie réfère à la triade d’intervention (intervenant, APIZ et client). L’intervenant en zoothérapie pourrait également travailler de concert avec un autre professionnel (physiothérapeute, psychologue, orthophoniste, etc.) dans le but de développer des stratégies animalières visant à  soutenir la clientèle dans l’atteinte de ses objectifs. Dans le cas où un intervenant membre d’un ordre professionnel travaille en zoothérapie ou en partenariat avec un zoothérapeute, on peut alors parler de thérapie assistée par l’animal. Autrement, on dira plutôt intervention assistée par l’animal ou activités assistées par l’animal. Le fait d’avoir un animal près de vous vous fait un bien fou? Il s’agit de présence animalière!  Quelqu’un emmène son chien dans une résidence pour personnes aînées pour briser l’isolement? Il s’agit d’une visite animalière! Et dans n’importe quelle situation impliquant un animal, on devrait toujours faire les vérifications nécessaires en ce qui concerne les assurances : un accident est si vite arrivé!

L’espèce canine est souvent celle la plus présente en zoothérapie, considérant sa bonne capacité d’adaptation, sa sociabilité et son intelligence. Toutefois, plusieurs autres espèces peuvent également devenir partenaires. De mon côté, je travaille parfois avec ma lapine Loukya : animal de proie, elle est une alliée en or pour aider à entrer en relation et apprendre à garder son calme. Certains zoothérapeutes travaillent avec des chevaux, des poules, des rats… sky is the limit, pourvu que l’animal soit sélectionné en fonction de la clientèle et de ses objectifs, et que son bien-être soit assuré! Dans tous les cas, il est essentiel que l’intervenant formé en zoothérapie ait un bon lien avec son APIZ : cela rendra l’intervention plus sécuritaire et l’expérience beaucoup plus riche. On peut donc choisir l’espèce animale, mais il faut également choisir le bon individu. En effet, je ne choisirai pas le même partenaire canin dans tous les cas. Par exemple, Balto le samoyède (qui trippe sur les humains et la vie en général haha!) sera meilleur auprès d’une clientèle ayant besoin d’améliorer son estime personnelle que Cooper, le berger blanc suisse, avec qui l’entrée en relation se fait selon ses propres règles.

Ça vous donne le goût d’embarquer dans l’aventure?

-Pour être formé en zoothérapie et pouvoir adhérer à la CZQ, deux formations sont actuellement reconnues et permettent en même temps de cotiser aux assurances collectives : l’AEC Stratégies d’intervention en médiation animale – zoothérapie offerte au Cégep de La Pocatière et la formation donnée au privé à Synergie Plumes et Poils.

-Pour accéder aux services d’un intervenant formé en zoothérapie, consultez le Bottin des membres sur le site de la CZQ.

-Pour en savoir plus sur nos services gratuits en persévérance scolaire, visitez notre page Web détaillant nos services psychosociaux.

La première fois que je l’ai vu, il était assis dans notre salle d’attente. Il avait l’air sévère, presque fâché. Il s’était présenté pour avoir de l’aide dans sa recherche d’emploi, mais il n’avait pas de rendez-vous. Mon client du matin ne s’était pas présenté, je l’ai donc invité à me suivre dans mon bureau pour discuter quelques minutes.  

C’est lorsqu’il s’est levé que j’ai pris connaissance du phénomène. Immense, 6 pieds et quelques, bâti, l’air sérieux, des yeux sombres, une barbe noire et l’anneau à l’oreille. Comme un pirate, mais sans le côté badin et léger de Johnny Depp dans Pirates des Caraïbes, vous voyez? Pourtant, presque 5 ans plus tard, je peux affirmer que Rosen est l’un des clients les plus gentils, humains, empathiques et généreux que j’ai eu la chance de rencontrer. Mais…nous y reviendrons.  

Arrivé dans mon bureau, il m’a raconté son histoire. Formé comme ingénieur électrique, il avait beaucoup d’expérience et de belles compétences, décrochait parfois des entrevues, mais n’était jamais retenu pour les postes. Situation difficile et frustrante pour un expert de son calibre, meilleur troubleshooter de Bulgarie, spécialisé dans tout ce qui est installation électrique hydraulique. Jouer avec de l’électricité dans l’eau? Pas recommandé pour le commun des mortels. Pour Rosen, c’était un jeu d’enfant. Pas un deux de pique, comme on dit.  

Mais qu’est-ce qui ne fonctionnait pas, dans ses démarches? La reconnaissance de ses compétences, la difficulté d’accès à l’Ordre des ingénieurs, le manque d’expérience au Québec, sa maitrise du français, son attitude très (trop?) sérieuse amalgamée à son apparence, qui faisait presque peur? Toutes ces réponses, aucune de ces réponses? C’était un grand mystère.  

Cependant, Rosen avait une hypothèse. Au cours d’un rendez-vous, il m’a fait part du fait qu’on lui demandait souvent, en entrevue, s’il était « arabe ». En plus d’être une question discriminatoire et mal informée, c’est aussi une supposition complètement erronée. Mais c’est cet indice qui nous a mis la puce à l’oreille : peut-être que l’obstacle principal de Rosen résidait dans la perception des employeurs? Après tout, j’avais moi-même eu une drôle de première impression! 

Nous nous sommes donc mis sur ce dossier, lui et moi. Avec une grande humilité et une transparence hors du commun, Rosen m’a demandé mes perceptions de lui. Je me souviendrai toujours de cette conversation : « Quand tu me vois, qu’est-ce que tu penses »? Je lui ai partagé mes impressions, il a relevé ses manches, et nous nous sommes mis au boulot. Nous avons travaillé sa présentation, son savoir-être, son intonation, son faciès, son expression des émotions. Au Québec, on est généralement chaleureux et expressifs, et c’était un grand défi pour Rosen, de nature réservée. Il faut dire que dans son coin du monde, la culture valorise plutôt une certaine retenue et un sérieux dans les processus de sélection. Cela démontre fiabilité et professionnalisme. Pour cette raison, certains candidats peuvent paraitre froids ou désintéressés, voire hostiles ou sans personnalité. On a donc pratiqué une multitude de détails, dont le sourire. Le sourire en entrevue, le sourire les premiers jours de travail, le sourire au téléphone (hé oui, ça s’entend)! 

Par ailleurs, un autre des défis de Rosen prenait la forme de la reconnaissance de sa formation et de ses expériences professionnelles. Démarches à l’Ordre des ingénieurs, cartes de compétences, examens, reconnaissance des acquis, tous les scénarios ont été explorés. C’est avec effort et acharnement, mais surtout grâce à sa curiosité et à son attitude méticuleuse pour explorer toutes les options que Rosen a finalement trouvé le bon filon. Alors, affaire réglée? Que nenni! Ce n’est pas tout de savoir comment faire, faut-il encore suivre les étapes… et être patient. 

C’est ainsi qu’il a lui aussi, comme tant d’autres, dû reprendre son ascension depuis le bas des marches. La reconnaissance des compétences et l’adaptation culturelle sont deux processus très longs et parsemés de hauts et de bas. Comme jouer ta carrière sur une partie de serpents et échelles. 

Il a donc commencé dans son domaine de façon plus technique, comme réparateur de machines à café (cafetière = systèmes électriques + eau, n’est-ce pas?). Puis, comme électricien pour les chantiers Davie – encore un peu plus à fond dans l’électricité mouillée!  Il a par la suite gravi les échelons dans plusieurs entreprises, ayant toujours de meilleures conditions, ces dernières témoignant de la valeur accordée à son expertise par les employeurs, travaillant parallèlement à la reconnaissance de ses compétences par les organismes de réglementations. Et, il faut le dire, il était devenu un as des entrevues, sourire inclus! 

Au fil des années, il m’appelait régulièrement pour me donner des nouvelles ou me poser des questions. Même notre adjointe à la réception d’Option-travail avait remarqué son sourire et son ton enjoué… au bout du fil. Les conversations avec Rosen étaient toujours très enrichissantes, des questions et des discussions pertinentes, ponctuées de dictons bulgares ou d’expressions en franglais inventées pour illustrer les situations racontées. Des histoires cocasses à rendre jaloux plusieurs humoristes, mais surtout un mélange bien dosé d’autodérision et de persévérance. Il a toujours été de ceux qui me répondaient « ce n’est pas grave, on va continuer à avancer », alors qu’il recevait une mauvaise nouvelle ou subissait un coup dur.  

Ce qui m’a le plus impressionné de Rosen, dès ma première rencontre avec lui, c’est son intégrité, dans sa vie professionnelle comme personnelle. Grand passionné de karaté, il applique les principes de cette discipline à sa vie courante : courage, honnêteté, courtoisie, maitrise de soi. Dans notre travail ensemble, il n’a pas eu peur de recommencer presque à zéro et de se faire critiquer pour s’améliorer. C’est même lui qui l’a demandé! C’est un grand sacrifice. Sa femme et lui sont par ailleurs des modèles de résilience et de générosité. Aujourd’hui, ils essayent de redonner, d’aider les suivants qui emprunteront le même chemin qu’eux : ils me font parvenir des offres d’emploi à diffuser à mes clients, me donnent de l’information pertinente concernant l’accès aux professions réglementées vu de l’intérieur, me partagent leurs impressions et me donnent des trucs pour améliorer les services aux nouveaux arrivants. Ils sont généreux et bienveillants.  

Et savez-vous ce qu’il fait, Rosen, aujourd’hui ?  bien, il est « seulement » candidat à la profession d’ingénieur chez Hydro-Québec. Voyez-vous une meilleure combinaison « eau et électricité »? Moi pas. 

Allez voir son profil LinkedInil sourit sur sa photo! Vous verrez qu’il se rapproche pas mal de notre pirate des Caraïbes, finalement.  

 

Mes clients…

Mes clients sont des immigrants au Québec, nouvellement arrivés… ou pas. Certains sont là depuis quelques semaines, d’autres depuis plusieurs années. Ils viennent du Brésil, du Liban, du Congo, de la France, du Maroc, de partout.

Ils cherchent leur place, espèrent qu’on leur en fera une à la hauteur de leurs compétences et de leurs espérances.

Pendant les derniers mois, je les ai vu se faire aller pour contribuer, en fonction de leurs capacités, malgré les circonstances.

J’ai ce client qui vient de la Syrie, qui a perdu son emploi à cause de la Covid-19, et qui a renoncé un matin de mai à la PCU et a trouvé un autre emploi – pas dans son domaine – se disant que d’autres Canadiens avaient plus besoin de l’aide d’urgence que lui.

J’ai cette cliente arrivée du Cameroun deux semaines avant le confinement, enseignante au pays, avec deux jeunes enfants à la maison, qui a entendu l’appel des services essentiels et a entrepris d’être caissière à l’épicerie du coin qui manquait cruellement de personnel, le temps que la crise se calme. Quand le pire de la crise a été passé, elle a décidé de se former comme préposée aux bénéficiaires, pour apporter un peu de chaleur aux personnes âgées. Elle m’a dit qu’elle adorait les enfants, mais qu’en ce moment, c’était de l’aide aux personnes âgées dont la société québécoise avait le plus besoin.

J’ai cette cliente, jeune maman monoparentale de trois enfants et obligée de cesser sa recherche d’emploi pour rester avec ses enfants à la maison pendant le confinement. Cette femme, pour qui le français est la quatrième langue, s’est obligée à parler en français uniquement avec ses enfants pendant le confinement pour ne pas qu’ils perdent leurs acquis si durement gagnés pendant leur absence de la garderie et de l’école primaire.

J’ai aussi ce client du Maroc, qui dès son premier mois de travail dans son domaine d’expertise, à voulu redonner à sa société d’accueil en faisant du bénévolat. Deux ans après son arrivée, il faisait toujours plus de 6h de bénévolat par semaine, à la banque alimentaire de son quartier et à l’école de son fils. Il faisait du télétravail à la maison pendant le confinement, il en a donc profité pour faire encore plus d’heures de bénévolat.

J’ai également cette cliente, demandeure d’asile venue de Colombie, qui a perdu son emploi en entretien ménager dans un commerce à cause de la Covid-19 et qui a refusé de demander la PCU, se disant plus utile en allant travailler à la buanderie dans une résidence pour personnes âgées, et ce, au salaire minimum, soit bien moins que la PCU. Elle me disait qu’au moins, elle pratiquerait son français pour devenir « vraiment Québécoise » (sic).

J’ai ce client originaire du Bénin qui peine, après plusieurs mois, à se trouver un emploi dans son domaine et qui a vécu de la discrimination raciale évidente dans les petits boulots qu’il occupait pour survivre depuis son arrivée au Québec – je ne répéterai pas ici les mots qu’on lui a dit. Malgré tout, il refuse de demander l’aide sociale de façon même temporaire, me répétant qu’il est venu ici pour contribuer, et pas pour prendre.

J’ai évidemment choisis ces histoires de clients parce qu’elles sont belles, pour illustrer que je rencontre toutes les semaines des humains magnifiques, volontaires, courageux et déterminés à faire du Québec leur nouvelle maison. Bien sûr, tous sont différents (j’espère!), avec leur histoire, leur culture, leur personnalité, mais inutile de dire que quand j’entends (dans la population, dans les médias, sur les réseaux sociaux, ou en commentaires d’articles de journaux) que les immigrants coûtent cher à la société, qu’ils sont un poids, qu’ils ne veulent pas s’intégrer ou même encore parfois ( incroyable !) qu’ils « volent nos jobs », ça me touche beaucoup. Des commentaires lus et entendus à de nombreuses reprises, même pendant les derniers mois, alors que la presse faisait mention de la grande proportion d’immigrants au front dans les services de première ligne, en santé ou autres. Très contente de la nouvelle annoncée par le fédéral vendredi dernier : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1726120/asile-immigration-covid-residence-permanente-trudeau-legault-canada-quebec-preposes?fbclid=IwAR3OK3Go45Kl-kfygI3e2msH0MAnVCyREMoBSQ6uxBitwerGtnglgowPCks.

Collectivement, cessons d’avoir peur des autres, et gardons l’oeil et le coeur ouverts pour faire une place à ceux qui le veulent bien. Bon vendredi!

L’été fut beau et chaud, et ô combien reposant, n’est-ce pas? La piscine, les feux de camp, les pique-niques entre amis, les soirées qui s’étirent… Que de doux souvenirs.

Et voilà que la rentrée (eh oui! Je parle bien de cette fameuse rentrée) est à nos portes. Lentement et sûrement, les étudiants reprendront la route de la polyvalente, du cégep ou de l’université.

Les prochains mois rimeront avec cours magistraux, études, travaux et examens. J’avoue que c’est un peu moins séduisant comme sujet et, pour être honnête, je préfèrerais moi aussi parler de plage, de soleil et de BBQ. Toute bonne chose ayant une fin, j’emboîte donc le pas pour t’entretenir de certains trucs et astuces qui faciliteront grandement cette période qu’est la rentrée et te permettront ainsi de démarrer les classes du bon pied.

Le mot clé : Organisation

Pour entamer l’année de manière positive, assure-toi de mettre de l’avant des stratégies pour être bien organisé. Procure-toi, avant le début des cours, tout le matériel nécessaire à ton année scolaire : sac à dos, livres, notes de cours, cartables, papier, crayons, surligneurs, calculatrice, sans oublier l’outil indispensable à la planification, un agenda. Je répète, un A-G-E-N-D-A !!!!! Tu pourras y inscrire dès le début de l’année toutes les activités comprises dans ton calendrier scolaire, tel que tes devoirs, lectures, examens et remises de travaux. Cette méthode t’aidera à évaluer la charge de travail à accomplir chaque semaine, et surtout, à bien gérer ton temps tout au long de l’année ou de la session. Naturellement, des périodes seront plus chargées que d’autres, mais avec une bonne planification de tes tâches, il sera beaucoup plus facile de passer au travers sans pour autant te sentir trop surchargé.

Démontrer de l’efficacité dans ses études, c’est payant!

Afin d’être le plus efficace possible dans tes études, la première chose à faire est d’avoir une attitude proactive dans tes cours. Attention au présentéisme qui te guette, c’est-à-dire être physiquement présent en classe et mentalement absent, tu sais, tomber dans la lune, avoir le regard vide, griffonner sur tes notes de cours, ou encore, sortir de ton cours avec une marque de cahier spirale étampée sur la joue… Voici d’ailleurs quelques trucs pour augmenter ton rendement :

La prise de notes

Prendre des notes durant tes cours et les relire immédiatement après ceux-ci t’aidera à intégrer et à mémoriser la matière et contribuera à diminuer de beaucoup ton temps d’études et la préparation aux examens. Toutefois, n’écris pas tout ce que ton professeur dit. Relève les points essentiels que tu pourras développer par la suite. Également, utilise des mots clés, des abréviations et des symboles. Cela te permettra d’être plus rapide et de ne pas perdre de notions importantes. Après chaque cours, prends quelques minutes pour compléter tes notes et les rendre plus claires et compréhensibles. Souligne les titres et les sujets principaux, organise l’information de manière à t’y retrouver rapidement. Tu peux même aller jusqu’à avoir un code de couleurs pour t’aider à cibler les informations essentielles lorsque tu les relis.

La rédaction de plans de travail

Tu entreprends un travail ? Commence d’abord par élaborer un plan détaillé. Cette étape sauve beaucoup de temps une fois la rédaction venue. Dans ce plan, fais ressortir tes idées pour chacune des parties de ton texte : l’introduction, le développement et la conclusion. Pour chaque grand thème que tu désires aborder, indique les sous-thèmes, les arguments, les explications et les exemples que tu souhaites approfondir. Ce faisant, il sera plus facile de visualiser l’ensemble de ton travail et tu progresseras plus rapidement dans la rédaction.

Adopter de saines habitudes de vie

Avec la rentrée scolaire, assure-toi de développer ou de reprendre de saines habitudes de vie qui favoriseront ta concentration, ton attention, ta capacité de mémorisation, bref, l’ensemble de tes fonctions cognitives, et qui te feront donc bénéficier d’un niveau d’énergie optimal. Quand on parle de saines habitudes de vie, on fait souvent référence à l’alimentation et à l’activité physique, certes, mais d’autres pratiques peuvent avoir un impact sur ton rendement physique et mental. En plus de sélectionner des aliments qui te fourniront tout ce dont tu as besoin pour passer à travers ta journée et de bouger un peu tous les jours, réserve des plages à ton agenda pour des moments de détente et de divertissement. Socialiser avec tes amis ou participer à des activités parascolaires te changera les idées et accroîtra ta productivité dans les moments cruciaux de tes études. Il y a un autre élément ultra important : le sommeil. Favorise une routine te permettant de dormir un minimum de 8 heures par nuit. Tu seras ainsi bien reposé et disposé à attaquer tes journées de cours et d’études.

Par ailleurs, avoir un emploi étudiant peut t’amener à développer un meilleur sens de l’organisation et te rendre plus autonome financièrement, toutefois, au-delà de 15 heures de travail par semaine, ton emploi risque fort d’entrer en conflit avec tes études. Mets donc toutes les chances de ton côté et explique à ton employeur que ta priorité c’est d’étudier. Tu pourras ainsi lui fournir des disponibilités qui ne nuisent pas à ta réussite.

Finalement, et je te promets qu’après je te laisse filer pour profiter de tes derniers jours de vacances, plus tu es dans un état d’esprit positif vis-à-vis de tes études, plus il sera facile pour toi de rester motivé et engagé tout au long de l’année ou de la session. Un dernier petit truc : te fixer des objectifs et des buts à court terme t’aidera à déployer les efforts nécessaires pour atteindre les résultats escomptés. Chaque petite victoire équivaut à un succès!

Si après avoir suivi tous ces conseils, tu as toujours le sentiment d’être débordé, démotivé ou de tourner en rond dans ton projet d’études, appelle-nous et nous trouverons ensemble des stratégies qui t’aideront à aller de l’avant avec confiance et enthousiasme.

Bien souvent, on entend que le réseautage revêt une importance capitale dans la recherche d’emploi. Le marché caché – les emplois qui ne sont pas nécessairement affichés sous forme d’offres – fourmille d’opportunités, dit-on, que l’on peut saisir par le bouche-à-oreille, les fameux « contacts », bref, par le réseautage. Ce dernier n’est cependant pas la force du commun des mortels. Trop souvent, on est mal à l’aise et on regarde les adeptes faire la conversation comme s’ils étaient des magiciens au pouvoir mystérieux!

Quand il est question de réseautage, voilà que ça se complique rapidement dans nos têtes. Où vais-je, que dis-je, que fais-je pour réseauter, telles sont les questions ! Certains connaissent le réseautage et savent qu’ils devraient l’utiliser, mais ils préfèrent s’en passer. Avec mes clients, j’entends très souvent le fameux « Mais comment je fais, pour en faire, du réseautage ?», suivi par le « Je ne suis pas bon là-dedans», en terminant par l’éternel « J’hais ça faire ça ! ». Et c’est sans compter ceux qui voudraient bien, mais qui ne savent pas comment, ni par où commencer…

Il faut d’abord savoir que réseauter est une compétence qui s’acquiert et que même les plus timides peuvent le faire efficacement. Voici donc notre top 10 des trucs de réseautage pour débutants!

1. L’espion : Souvent les gens qui ont peur de réseauter ont des appréhensions, car ils ne savent pas en quoi consiste une activité de réseautage. Démystifiez ce type d’événement en faisant l’exercice de vous y rendre, tout en restant passif : observez les différentes personnes présentes, regardez comment les choses se déroulent, comment les différents groupes interagissent, etc. Il ne suffit que de rester quelques minutes : entrer, observer, faites-vous une idée, repartez. Tout simplement!

2. La préparation : Se préparer avant l’activité est une belle façon de faire diminuer le stress de ce genre de rencontre. Demandez-vous ce que vous voulez retirer de cette activité : des noms ou des nouveaux contacts, des idées d’entreprises, des pistes d’emploi ou encore simplement échanger des informations sur votre domaine? Dans tous les cas, préparez-vous à l’avance. Ayez des questions simples déjà préparées à poser aux gens que vous rencontrerez. Posez des questions ouvertes, elles facilitent la discussion. Ce sera une bonne béquille pour tous les moments où vous ne saurez pas quoi dire ou qu’un silence gênant surviendra.

Une autre façon de vous préparer est de penser à l’avance à une brève présentation personnelle, d’environ dix secondes, de qui vous êtes et de ce que vous faites. Il sera utile de savoir rapidement quoi répondre lorsqu’on s’intéressera à vous.

Finalement, certains événements rendent disponible à l’avance une liste des personnes présentes lors de l’activité. Vous pourrez ainsi cibler des personnes qui vous intéressent et vous préparer spécifiquement en fonction de ces rencontres potentielles.

3. Le duo : Allez-y avec un ami. Toutefois, séparez-vous quand vient le temps de discuter avec les personnes présentes : il ne fait pas bonne impression de se présenter en paire ou en groupe. Ajoutez-y même un grain de folie pour vous donner du courage en vous lançant des défis du type « On a 20 minutes chacun pour aller parler à deux personnes et revenir avec leur carte professionnelle. On se rejoint ici après ». Pourquoi ne pas faire de ce moment à priori stressant une occasion de s’amuser? À deux, c’est mieux!

4. L’imposteur : L’échange est le principe de base du réseautage. Malgré cela, plusieurs clients que je rencontre se privent de réseauter croyant qu’ils n’ont rien à « échanger » du fait qu’ils sont en recherche d’emploi. Ils ressentent le fameux syndrome de l’imposteur, alors qu’ils peuvent eux aussi contribuer. Je vous vois vous creuser la tête à vous demander quelle information vous pourriez bien troquer… C’est plus simple que vous ne le pensez!

Même en recherche d’emploi, vous avez des connaissances dans votre domaine et vous avez un réseau, vous aussi! Suivez le cours des conversations et vous pourrez y ajouter votre grain de sel tout dépendant des sujets qui vous interpellent : voyages, enfants, musique, etc. Lors d’une activité de réseautage, j’ai même déjà vu des gens s’échanger des recettes ou le nom d’un bon coiffeur. Si vous en voyez l’opportunité, vous pouvez même offrir du temps, sous forme de bénévolat. Toute information est bonne à partager, tous peuvent participer.

5. La sincérité : Dans les activités de réseautage, il importe de se comporter de façon professionnelle. Cependant, cela ne doit pas vous empêcher d’être vous-même. Vous êtes timides, vous rougissez facilement, faire la conversation (small talk) à des inconnus vous donne des boutons? Dites-le! « Je suis désolée, je ne suis pas habitué à ce genre d’événements, et je suis un peu gêné de me présenter comme ça! ». Le pire qui puisse arriver, c’est que l’on vous trouve sympathique.

6. La proie : Maintenant que vous êtes sur place et que vous êtes prêts à passer à l’action, il importe de bien choisir vos cibles. Dirigez-vous vers les groupes, car il est plus facile d’intégrer un petit cercle que de s’immiscer dans une conversation entre deux personnes, que vous risquez alors de déranger. Ils seront plus enclins à vous inclure. Vous pouvez également viser les personnes seules : elles sont probablement dans la même situation que vous et seront reconnaissante que quelqu’un vienne vers eux pour briser la glace.

7. L’oreille : Une autre règle pour un réseautage réussi est celle du 80/20, qui nous arrange bien lorsqu’on est moins à l’aise dans ce genre de situation. Elle signifie qu’un réseautage réussi implique que vous consacriez 80 % du temps aux autres (écouter, présenter, référer, informer, aider, connecter, etc.), en gardant seulement 20 % du temps pour vous mettre en valeur. Attention, cela ne signifie pas de rester en silence pendant la portion de temps allouée à votre interlocuteur! Posez des questions, demandez des recommandations, des conseils, des suggestions, etc. S’intéresser véritablement aux autres est la façon la plus efficace de vous créer un réseau intéressant. Si vous ne faites que parler de vous, les autres se désintéresseront rapidement de votre monologue!

8. L’habitué : Laissez les habitués faire le travail. Les raisons pour participer à une activité sont multiplies : certains s’y rendent pour trouver de nouveaux clients, pour rester à l’affût de ce qui se passe dans un milieu donné, pour repérer des opportunités d’affaires ou tout simplement pour socialiser. Toutes les raisons sont bonnes, on y trouve donc tous types de participants : du débutant au pro des relations publiques! Si vous n’êtes pas à l’aise dans ce genre d’activité, visez ceux qui semblent l’être. Les habitués sauront aller vers vous et vous faire la conversation sans que vous n’ayez à déployer trop d’efforts. Évidemment, vous aurez plus de résultats en sortant de votre zone de confort, mais en attendant, vous pourrez apprendre d’eux les meilleures astuces.

9. L’attitude : Dans les activités de réseautage, si vous n’allez pas vers les autres, adoptez à tout le moins une attitude invitante. Cela signifie de sembler être ouvert à la conversation, de faire des contacts visuels avec les gens autour de soi, de garder le sourire, de cacher son téléphone au fin fond de ses poches ou de son sac et de veiller à ne jamais le regarder, bien que ce soit tentant pour avoir l’air occupé ou pour passer le temps quand on est seul. Il faut également adopter une attitude professionnelle, c’est-à-dire des porter des vêtements adéquats, ne rien avoir dans les mains et ne pas être trop chargé. Laissez vos effets personnels au vestiaire et vos cv à la maison. Gardez seulement vos cartes professionnelles rangées, mais à portée de la main!

10. La carte professionnelle : Si vous n’avez pas de carte professionnelle, il serait intéressant d’en concevoir et d’en imprimer quelques exemplaires pour les activités de réseautage. Bien plus faciles à trainer et à échanger qu’un cv, elles aideront les personnes que vous avez rencontrées à se souvenir de vous. Les cartes professionnelles sont simples à réaliser et peu coûteuses à produire, il est donc idéal d’en avoir une petite quantité avec vous, une dizaine étant suffisant. Le mot d’ordre pour l’utilisation des cartes est parcimonie! Ne soyez pas cette personne qui distribue généreusement les cartes et qui collectionne celles de tous et chacun. On échange une carte avec une personne lorsque l’on a créé un contact, discuté avec elle au moins quelques minutes.

De plus, celles que vous aurez récoltées lors de la soirée vous serviront à faire vos suivis, quelque temps après l’activité. Le meilleur truc? Notez discrètement à l’endos de la carte des éléments pouvant vous permettre de vous rappeler facilement de la personne rencontrée : il sera beaucoup plus facile de lui rappeler le contexte de votre rencontre lorsque que vous la contacterez.

Maintenant, à vous de jouer! Pour en savoir plus sur le réseautage ou avoir des conseils sur les différents outils de recherche d’emploi tels que la carte professionnelle, venez rencontrer l’un de nos conseillers.

Sur ce, bon réseautage!

Travaillant depuis plus de 7 ans auprès de jeunes adultes vivant plusieurs difficultés, je peux vous dire qu’il n’y a pas grand-chose que je n’ai pas entendu dans mon bureau qui concerne les bons et surtout les moins bons coups des parents. « Mon père m’a souvent dit que ça ne servait à rien de continuer à aller à l’école parce que je ne suis pas bon. » C’est dur, mais dites-vous que je l’ai entendu beaucoup trop souvent. Aujourd’hui, mon billet ne vise pas à dénoncer ce type de parents puisque de toute façon, ce ne sont pas eux qui le liront. J’aimerais plutôt m’attarder sur les commentaires que les parents bien intentionnés font à leur enfant et qui peuvent avoir un impact négatif dans une démarche d’orientation. Allez, sans plus tarder, le top 5 des commentaires de parents que tout conseiller d’orientation ne voudrait plus entendre:

1- Tu dois absolument aller à l’université, c’est beaucoup plus payant.

Ne faites pas l’erreur de croire que le diplôme universitaire garantit automatiquement un meilleur salaire que certains diplômes d’études collégiales et même d’études professionnelles. Le niveau de scolarité est loin d’être le seul facteur pouvant être pris en considération lorsqu’il est question de salaire; il faut aussi tenir compte du domaine professionnel, du niveau d’expertise, de l’ambition, de l’expérience, etc. J’ai d’ailleurs certains amis qui possèdent un niveau de scolarité moins élevé que le mien et qui s’amusent régulièrement à me rappeler cette fausse croyance que certains parents peuvent entretenir à cet égard.

2- Il n’y a pas de job dans ce métier, tu devrais trouver un plan B.

Plusieurs parents bien intentionnés souhaiteraient que leur enfant choisisse un autre métier, et ce, pour une question de perspectives d’emploi. Ils veulent les protéger de tous les désagréments que peuvent engendrer l’interminable recherche d’emploi, les contrats précaires, les horaires atypiques, les faibles salaires, etc. Peut-on les blâmer? Absolument pas! Sachez toutefois que cette réaction qui part d’une bonne intention risque d’engendrer deux conséquences possibles. Votre enfant, pour vous prouver, consciemment ou non, qu’il n’a pas besoin que vous lui dictiez ses choix, peut décider de s’acharner à vouloir compléter une formation plus hasardeuse. « Je vais lui prouver que je suis capable! ». Vous comprendrez que dans certains cas, cette motivation à pousser dans une voie sans issue risque d’entraîner non seulement les conséquences ci-dessus mentionnées, mais aussi d’envenimer considérablement la relation parent-enfant. Pour les moins téméraires, les enfants qui tiennent moins tête à leurs parents, il y a le risque possible de gâcher un talent exceptionnel et de constater dans 30 ans (fait vécu par un proche), qu’ils ont fait un choix beaucoup trop rationnel et qu’ils n’ont malheureusement pas eu la chance d’actualiser tout leur potentiel dans un travail passionnant.

3- Demande à ton conseiller d’orientation de te dire dans quoi il te verrait travailler plus tard

Plusieurs parents méconnaissent le rôle du conseiller d’orientation et s’imaginent que celui-ci saura, en une ou deux rencontres, bien cerner les champs d’intérêt, les valeurs, les caractéristiques de la personnalité ainsi que le niveau d’ambition de leur enfant, et bien sûr faire un match parfait avec une des 23 000 professions exercées au Canada. Le conseiller d’orientation ne possède malheureusement pas ce super pouvoir et son travail consiste beaucoup plus à aider la personne à mieux se connaître à travers différents moyens ou outils et à l’amener à explorer les professions en fonction de ce qu’il est, de ce qu’il aime et de ce qu’il juge important. Il l’accompagne aussi dans son choix final s’il y a lieu.

4- Tu devrais étudier en informatique, tu joues toujours sur ton ordinateur.

J’avais dit d’entrée de jeu que mon billet n’emploierait pas un ton moralisateur. Et bien je vous ai un peu menti. Sachez que les conseillers d’orientation sont nombreux à entendre dans leur bureau des clients leur dire que leurs parents les verraient dans telle ou telle profession pour telle ou telle raison. Ces suggestions partent certainement de bonnes intentions (encore une fois!), mais ce genre de propos peut toutefois nuire à la démarche d’orientation. Certains jeunes en viennent à croire que si un parent propose un métier spécifique, c’est qu’il doit nécessairement avoir raison. Certains clients croient même à tort que leurs parents les connaissent mieux qu’eux-mêmes, ce qui est, disons-le, un peu absurde. Le parent qui souhaite accompagner son adolescent dans ce processus devrait plutôt penser à suggérer quelques pistes de réflexion, l’amener à identifier lui-même ses forces, ses limites, ses champs d’intérêts, etc. pour qu’il en vienne lui-même à savoir qui il est réellement. Je ne voudrais pas prêcher pour ma paroisse, mais je continue à croire qu’une personne objective et neutre comme un conseiller d’orientation peut jouer ce rôle clé dans ce processus.

5- Laisse-moi parler à ton conseiller d’orientation. Il y a certainement des choses que tu as oublié de lui dire.

Pour l’amour du Saint-Seigneur, s’il y a bien quelque chose que le conseiller d’orientation n’aime pas, et je vous jure que je n’en connais pas un qui apprécie ce type d’intervention, c’est bien un parent qui le contacte directement et qui se met à lui décrire son ado. Pour les parents inquiets qui croient que leur enfant ne s’ouvrira pas, qu’il sera gêné, eh bien vous pourriez être étonnés de voir à quel point certaines personnes plus réservées en viennent à s’exprimer une fois le climat de confiance établi. Pour les oublis possibles, ne vous inquiétez pas non plus. Rares sont les éléments non dévoilés qui peuvent influencer le cours d’une démarche d’orientation. Par contre, n’allez surtout pas croire que les parents doivent être exclus du processus. Bien au contraire! Il suffit simplement de s’assurer que tout un chacun endosse le bon rôle. C’est d’ailleurs toujours dans cette optique que j’accepte de rencontrer les parents qui souhaitent accompagner leur adolescent. Une fois cette clarification faite, le parent comprend alors que sa présence dans le bureau n’est pas nécessairement souhaitable pour les raisons nommées précédemment.

Être parent, c’est tout un art. On ne mesure pas toujours l’impact de nos mots, nos réactions, nos attitudes. Et bien que ce texte puisse, pour certaines personnes, laisser croire que les parents devraient prendre un certain recul en ce qui concerne l’orientation professionnelle de leur enfant, je tiens à reconnaître l’importance de leur implication et à vous dire qu’il n’y a rien de plus précieux au monde pour un enfant que de sentir ses parents présents, aimants et soutenants.

Ceux qui me connaissent savent que j’adore mon travail et que je m’épanouis totalement dans le fait d’accompagner de jeunes adultes un peu (parfois beaucoup) déroutés qui aspirent à une meilleure vie. Mais entre la fin de mon secondaire et le moment où je vous écris ces quelques lignes, mon trajet scolaire et professionnel a été ponctué d’un nombre incalculable de réflexions et de décisions, parfois bonnes, parfois moins bonnes. J’ai reçu plusieurs conseils, parfois bons, parfois moins bons. Avec du recul, je réalise que mon trajet aurait possiblement été plus paisible, moins houleux, si j’avais moins résisté à certaines recommandations et davantage écouté les conseils plus sages dispensés par mes proches et conseillers d’orientation. Allez, à mon tour de me transformer en gourou du counseling d’orientation. Voici mon top 4 des conseils que j’aurais voulu entendre de la part d’un conseiller en orientation lorsqu’est venu le temps de cocher la petite case sur le formulaire d’admission, la toute petite case qui allait avoir un impact majeur sur ma future vie professionnelle, et bien entendu personnelle :

1- Possiblement peu linéaire sera ton parcours professionnel.

Qui ne s’est pas imaginé adolescent faire un choix X, étudier X, travailler X et réussir X? Nous l’avons tous fait, et nous avions toutes les raisons du monde de croire qu’il en serait ainsi. Mais quels sont ceux qui ont réellement suivi le trajet X du début à la fin? Si c’est votre cas, vous faites possiblement partie d’une très faible minorité. Et de cette minorité, vous devez indubitablement vous retrouver dans l’une ou l’autre de ces deux catégories : les visionnaires extraordinaires ou les « quand-on-commence-quelque-chose-on-le-poursuit-jusqu’à-la-fin ». Quant à la moyenne des ours, il se retrouvera, dans sa vie, face à un bombardement de décisions : « Quel programme? Quelle école? Quelle option? Quelle concentration de cours? Quel employeur? Quel milieu? etc. À ça, s’ajoutent toutes les embûches, les opportunités, les rencontres, les hasards de la vie. Si on m’avait dit plus jeune que mon parcours professionnel allait autant changer et être en mouvance au fil des années, je ne me serais certainement pas mis autant de pression à vouloir choisir LA bonne formation.

2- Les chances sont infiniment minimes que tu sois un jour jongleur ou curé.

Au secondaire ou même plus tard à l’âge adulte, nous avons tous, sans exception, fait la rencontre d’un conseiller en orientation qui nous a fait passer un test d’intérêts. Ce qui est bien dommage dans la plupart des cas, c’est que l’être humain a tendance à retenir davantage les informations qui marquent son imaginaire plutôt que les plus utiles. C’est pour cette raison d’ailleurs que plusieurs se souviennent être ressortis d’un processus d’orientation avec cette recommandation qu’ils devaient se diriger vers la jonglerie ou la prêtrise. Pour tous ces gens qui demeurent avec cette vague impression d’avoir rencontré une version cheap de devin ayant perdu toutes ses capacités, détrompez-vous! Celui-ci ne vous a certainement pas dicté votre choix professionnel, du moins je l’espère. Il vous a possiblement remis une liste de professions en lien avec votre profil afin de vous permettre d’explorer une multitude de professions qui pourraient vous intéresser. Si j’avais mieux compris plus jeune ce qu’essayait de faire mon conseiller en orientation, peut-être aurais-je pu bénéficier davantage de ses conseils.

N.B. À noter ici que dans le cadre de ce billet, il est important de bien comprendre que je n’ai rien contre les jongleurs ni les prêtres et que ces professions n’ont été citées qu’en exemple.

3- Tu ne choisirais pas ta maison qu’en la voyant sur Internet, alors ne fais pas ça avec ta future profession!

Lorsque vient le temps de faire des choix importants, en général, nous prenons tous les dispositions nécessaires pour évaluer les différentes options pour nous assurer que nous ne commettons pas d’erreurs. À l’achat d’une maison, nous payons les services d’un inspecteur en bâtiment. Même chose pour une voiture usagée, nous la faisons vérifier par un garagiste. Quelqu’un a déjà fait une demande en mariage à une femme ou un homme en ayant seulement lu sa fiche descriptive sur un site de rencontre? Et pourtant, plusieurs personnes ne croient pas à la pertinence d’aller plus loin que le simple fait de feuilleter un guide de formations ou de naviguer sur Internet lorsque vient le temps de choisir la profession qu’elles occuperont en moyenne 35 heures par semaine pendant plus de 35 ans. Mais quels moyens pouvons-nous mettre en place pour minimiser ces risques? Évidemment, il y a la réponse classique de la visite chez le conseiller en orientation, celui qui ne vous prédira pas que vous deviendrez jongleur ou curé, bien sûr. Mais mon conseil le plus judicieux à cette question serait d’aller voir sur le terrain, dans la vraie vie, ce que font les gens qui exercent des professions qui pourraient vous intéresser. Avant de faire un choix de formation, tous devraient prendre quelques minutes de leur vie pour aller rencontrer un travailleur qui œuvre dans le secteur et lui poser une série de questions qui les préoccupent. Et si ce que vous entendez ne fait pas votre affaire, vous surprend, et bien temps mieux! Ces quelques minutes vous auront permis de sauver plusieurs années de travail moches. Go, réseautez, rencontrez, questionnez et analysez! Rappelez-vous que plus on a d’information, moins vous courez de chances de vous tromper.

4- Fais de ton mieux et (normalement) le reste suivra!

Possiblement, le conseil le plus simple, mais oh combien le plus sage! J’ai rencontré, au cours de ma pratique, plusieurs jeunes inquiets, angoissés, anxieux à l’idée de faire le bon choix. Pas besoin de vous faire la nomenclature de tous les impacts que ces états d’âme peuvent engendrer sur la personne, ils sont bien évidents. Mais si seulement ces jeunes pouvaient apprendre à se faire confiance, réaliser que le plus important dans tout ça n’est pas de trouver LE bon métier, mais plutôt de faire de son mieux, de faire les démarches proposées et surtout tenter de trouver une certaine forme de sérénité dans tout ce processus en visant l’équilibre. À force de tout vouloir planifier, de tout vouloir organiser et prévoir, on oublie parfois de prendre la route. Ça ne veut évidemment pas dire de partir sans carte, ni boussole. Allez, c’est maintenant le temps d’y aller et d’avancer! Rappelle-toi que le chemin sera long, parsemée d’imprévus, mais que si tu te fais confiance et que tu te préoccupes simplement de vouloir faire de ton mieux, les choses devraient bien se passer pour toi!

Plusieurs jeunes que je rencontre dans le cadre de mon travail ont décroché de l’école. Certains d’entre eux ont tenté plus d’une fois d’y retourner, mais s’ils ont intégré la mesure Départ@9 [i], c’est que la plupart n’y sont pas encore arrivés seuls. « Tu perds ton temps! », « Tu ne réussiras jamais à faire un métier que t’aimes sans ton diplôme d’études secondaires! »,«C’est pourtant pas compliqué d’être assis dans une classe! » ne sont que quelques exemples des critiques virulentes que ces jeunes reçoivent de leurs proches. Et vous n’avez pas idée comment la plupart appréhendent le temps des fêtes où ils doivent se taper les mêmes sermons des oncles et tantes qui croient soudainement avoir eu LA bonne approche.

Évidemment, certains font le choix pleinement assumé de quitter l’école pour se trouver un emploi prétextant ne pas être en mesure d’obtenir ce qu’ils désirent dans le système scolaire actuel, alors que d’autres reconnaissent qu’ils n’ont pas et n’auront possiblement jamais les aptitudes requises pour assimiler la matière enseignée. Ceux-là comprennent bien que l’acharnement n’a pas toujours sa place et qu’il est parfois plus sage de choisir une autre avenue plus adaptée à leur réalité et éventuellement plus satisfaisante que la poursuite des études. Peut-on blâmer un sportif mesurant 5 pieds 7 pouces de choisir la course à pied lorsque tous ses amis jouent au basketball? (J’avoue, j’en ai déjà trouvé des meilleurs, mais bon!)

Quel est le problème alors pour ceux qui ont ce potentiel d’avancer sur le plan scolaire, mais qui n’y arrivent tout simplement pas? Évidemment, personne ne s’attend, en lisant ce billet, à obtenir la réponse universelle à la problématique du décrochage scolaire. Il y a possiblement autant d’études visant à en comprendre les causes qu’il y a de solutions envisagées. On travaille à diminuer la consommation de drogues, on essaie d’inculquer de saines habitudes de vie, on explore différentes stratégies pour mieux gérer le stress, etc. Bref, nous intervenons là où nous voyons des lacunes et où nous croyons pouvoir modifier certaines choses, mais, dans la plupart des cas, sans y voir d’impacts positifs sur le taux d’absence et le rendement scolaire.

Mais ce dont j’ai envie de vous parler, c’est cette idée du SENS qui est donné à l’école et qui est, à mon avis, trop souvent oublié par les professionnels du monde scolaire qui gravitent autour de ces jeunes. Lors de mes premières rencontres d’évaluation, je pose systématiquement la question suivante : « Plus tard, as-tu une idée de job que tu aimerais faire? » Et malheureusement, la réponse est trop souvent « j’en ai aucune idée » ou « je n’y ai jamais vraiment pensé ». Il y a certainement là un constat qui mérite réflexion. Posez-vous simplement cette question et tentez d’y répondre en toute honnêteté. Accepteriez-vous, si on vous disait simplement que ça allait être bon pour vous sans trop vous préciser les motifs, de passer 35 heures par semaine à trier des feuilles de papier selon si elles sont noires, blanches, de couleur pâle ou foncée, et ce, pendant des mois de temps sans en retirer un sou? Et bien moi, je vous confirme que la réponse est non! Quelle est donc la différence entre vous (parce que vous avez sûrement répondu la même chose que moi, sinon arrêter de lire cet article!) et ces jeunes qui doivent se battre pour retourner sur les bancs d’école? Ces jeunes qu’on marginalise, qu’on étiquette parfois trop rapidement de « lâches » n’arrivent tout simplement pas à trouver un sens dans le fait de se lever, jour après jour, pour aller s’assoir sur les bancs d’école. Ils ne voient pas en quoi ça leur sera utile.

Mais comment alors trouver ce fameux sens au retour à l’école? Avec les années (comme si j’étais vieux!), je me suis aperçu que la démarche d’orientation menant dans bien des cas à l’identification d’un métier avait souvent un impact crucial dans le parcours des jeunes que j’accompagne. Pour certains bien plus habitués à gérer les difficultés vécues au quotidien ou bien à ressasser tous les démons du passé, c’était l’occasion, pour une rare fois, de se projeter dans le futur. Se voir positivement dans un rôle aussi important que celui d’être un membre actif et significatif du marché du travail, ce n’est certainement pas rien pour bon nombre d’entre eux. La démarche d’orientation n’a pas simplement comme objectif d’aider les personnes à faire un choix professionnel. C’est aussi l’occasion pour elles d’apprendre à se connaître, de mieux cerner leurs champs d’intérêt, leurs forces, leurs valeurs, etc. Il m’arrive souvent d’obtenir de longs silences lorsque je leur demande en début de parcours de me nommer leurs qualités, mais lorsqu’il est question de parler de leurs défauts, ah ben là! Et à ça s’ajoute enfin LA bonne raison qui justifie la modification de certains comportements néfastes. En effet, lorsque le métier est trouvé et qu’il donne une lueur d’espoir à l’avenir, il va s’en dire que fumer 5 joints par jour et se coucher à 4 heures du matin tous les soirs, et bien ça ne fait pas tellement de sens. Tiens, tiens, encore cette notion de sens qui refait surface.

Je ne voudrais pas qu’on conclût à la lecture de cet article que j’en suis à prétendre que la principale avenue à considérer pour enrayer le décrochage scolaire réside dans l’élaboration d’une stratégie massive et collective de processus d’orientation pour tous les jeunes décrocheurs! Je souhaiterais toutefois qu’on accorde une attention toute particulière à ce point dans l’évaluation du jeune qui vient nous voir et dans l’élaboration de son plan d’action. Je crois qu’une erreur fréquente que nous commettons dans l’accompagnement des jeunes vivant des difficultés est d’intervenir presque exclusivement sur le passé et les situations difficiles du présent. Quelqu’un vous a déjà dit qu’on risque moins de renverser moins de liquide dans une tasse pleine lorsque notre regard fixe un point au loin plutôt que directement la tasse?

[i] Départ@9 est une mesure offerte dans tous les Carrefours jeunesse-emploi du Québec et s’adresse aux jeunes de 15 à 29 ans qui éprouvent des difficultés à trouver ou à conserver un emploi ou à persévérer dans leurs études. Par le biais de rencontres individuelles et de projets de groupe, Départ@9 permet d’améliorer les différentes sphères de vie du participant afin que celui-ci puisse réaliser son plein potentiel et atteindre ses objectifs de retour en emploi ou aux études.

Vous avez tous déjà été le p’tit nouveau à moment donné de votre vie, que ce soit dans la belle-famille, à l’école ou dans un nouvel emploi. Avouez que ce sont rarement vos moments préférés! On vous prépare d’ailleurs très rarement à ces premières. Prenez par exemple le marché du travail. On vous montre comment rédiger un CV qui a de la gueule et une lettre de présentation efficace, on vous prépare à passer une entrevue d’embauche, etc. Mais qu’en est-il une fois que vous avez cet emploi? Vous ne vous rendez pas toujours compte que lorsque vous faites votre entrée dans une entreprise, vous intégrez par le fait même toute une culture, avec des normes déjà établies, et que vos faits et gestes des premiers jours sont analysés par plusieurs de vos collègues afin de déterminer s’ils vous enverront ou non une invitation pour le prochain 5 à 7.

Voici donc 6 choses à faire ou ne pas faire lorsque vous intégrez un nouvel emploi.

1. Tout d’abord, côté vestimentaire, vous êtes toujours mieux de vous habiller un peu plus chic que ce que vous pourriez penser pour votre nouveau milieu de travail. Il n’y a rien de pire que d’arriver à sa première journée de travail en se rendant compte qu’on est sous les standards exigés. L’idée est de se réajuster en observant les collègues.

2. Lorsque vous arrivez dans un nouveau milieu de travail, vous vous faites souvent bombarder d’informations. Le réflexe naturel que plusieurs ont est de s’isoler dans leur bureau sur l’heure du dîner pour reprendre leur souffle. Si vous en êtes capable, bien sûr, l’idéal serait plutôt de vous intégrer dans l’équipe en allant dîner avec vos nouveaux collègues. Dans un cadre un peu moins formel, vous faciliterez sans aucun doute les premiers contacts et risquez assurément de vous intégrer plus rapidement.

3. Parlant de dîner, évitez d’apporter du poisson à réchauffer au four micro-ondes! Ceux qui l’ont déjà fait savent bien pourquoi!

4. Vouvoyer ou tutoyer vos collègues? Toujours une question qui peut paraître embêtante au début. Dans le meilleur des mondes, l’idéal serait d’appliquer le même principe qui s’applique à la tenue vestimentaire, c’est-à-dire que vous êtes toujours mieux de la jouer conservateur au début en vouvoyant vos nouveaux collègues pour lesquels vous hésitez. Très rapidement, plusieurs d’entre eux vous supplieront de les tutoyer, alors que d’autres apprécieront cette forme de respect.

5. Essayez d’apprendre rapidement les noms de vos collègues. Après une semaine, demander à votre voisin de bureau : « Tsé, la blonde qui travaille avec chose, le monsieur plus âgé, … », ce n’est pas très très champion.

6. Possiblement une des plus grandes règles non dites lorsque vous intégrez un nouvel emploi est d’éviter de trop parler de vous. Certaines personnes font l’erreur de trop vouloir en faire, trop dire ce qu’ils ont accompli dans leur ancien emploi. « Je leur prouverai qu’ils ont bien fait de me choisir », se disent-ils. En tentant de trop vouloir en dire sur vous, vous enlevez le goût aux autres de vous découvrir à leur rythme. Alors qu’au contraire, si vous vous intéressez aux autres, vous saisirez plus rapidement qui sont ceux avec qui vous risquez d’avoir plus d’affinités, et du même coup ceux avec lesquels vous voudrez limiter vos contacts.

Ces conseils se veulent bien entendu des généralités et vous devrez utiliser votre jugement dans l’application de ces consignes. Il ne faudrait surtout pas oublier l’importance de demeurer authentique et sincère. Rappelez-vous que vous risquez de passer plus de temps, dans certains cas, avec vos collègues qu’avec vos proches. Alors vaut peut-être mieux vous présenter sous votre vrai jour et être accepté pour ce que vous êtes et non ce que vous souhaitez être.

Ça y est, vous avez enfin décroché LE job que vous cherchiez depuis si longtemps. Après autant d’efforts et de démarches, vous ne voudriez surtout pas gâcher votre entrée en poste. Les premières journées dans un emploi sont souvent sources de stress. Les collègues seront-ils sympathiques? Vais-je répondre aux attentes du patron? D’ailleurs, quelles sont ses attentes? Vais-je faire bonne impression?

Une première journée au travail, ça se prépare! Reconsulter le site Internet de l’entreprise vous permettra entre autres d’avoir bien en tête sa philosophie et les services qu’elle offre. Si certaines connaissances importantes pour votre travail semblent lointaines, remettre le nez dans certains manuels de cours ou fouiller sur Internet vous rafraîchira la mémoire. Pensez aussi à votre habillement : misez sur des vêtements plus classiques, comme pour votre entrevue. Vous pourrez ensuite observer comment s’habillent vos collègues et ainsi adapter votre tenue.

Cette fameuse première journée est enfin arrivée! Votre accueil est parfois plus ou moins structuré. Le patron n’a pas toujours le temps de faire les présentations officielles; il vous appartiendra alors d’en prendre l’initiative. N’hésitez donc pas à vous présenter à vos collègues. Bien qu’il vous tarde de faire plus ample connaissance, privilégiez des moments plus appropriés comme la pause et l’heure du repas pour échanger davantage avec eux. Il convient alors d’éviter les sujets trop personnels. Posez plutôt des questions d’ordre professionnel à vos collègues, par exemple sur leur rôle dans l’entreprise ou leur profil de formation. N’hésitez toutefois pas à faire appel à eux si vous avez des questions au cours de la journée, cela vous empêchera de déranger fréquemment le patron.

L’observation et l’écoute vous permettront d’accéder à une foule d’informations qui faciliteront votre intégration : comment les collègues s’abordent entre eux, leurs habitudes aux pauses, qui sont les mentors et personnes clés dans l’entreprise, l’attitude à adopter avec le patron, etc. Par exemple, si la majorité de vos collègues dînent dans la salle des employés, apportez votre lunch pour avoir l’occasion de créer des liens avec eux.

Soyez ouvert et flexible quant aux méthodes de travail utilisées dans l’entreprise. Vouloir tout changer pourra paraître présomptueux aux yeux de vos collègues. Faire bonne impression ne signifie pas non plus démontrer vos grandes connaissances : votre milieu de travail appréciera une attitude ouverte et humble.

Soyez confiant; si vous êtes assis sur cette chaise, c’est que l’employeur juge que vous avez ce qu’il faut. Les premières journées sont des moments d’apprentissage et d’appropriation de la tâche. Montrez votre bonne volonté à votre patron en posant des questions et en sachant identifier vos lacunes.

Allez, maintenant, au travail!

Au début du siècle passé, il y avait peu de professions offertes aux jeunes. Selon leur classe sociale, le parcours n’était pas le même. Les mieux nantis se dirigeaient vers la prêtrise, les secteurs de la santé ou du droit, les plus aventureux dans le domaine de la culture, alors que la classe ouvrière occupait des emplois en usine ou en agriculture, plus pour assurer sa survie que par véritable choix.

De nos jours, avec la multitude de programmes qui s’offre aux jeunes, il n’est pas rare de constater une certaine ambivalence devant autant de possibilités de professions qui leur sont offertes. Le dicton « trop c’est comme pas assez » prend tout son sens. Plusieurs critères entrent en ligne de compte dans un processus décisionnel. D’abord, la durée des études et la proximité des établissements scolaires. Certains jeunes sont divisés entre l’option de réaliser des études postsecondaires ou d’intégrer rapidement le marché du travail, surtout s’ils ont rencontré des difficultés d’ordre scolaire. Pour ces personnes, faire des études supérieures peut être une source d’anxiété. Comme autre facteur, il y a l’accessibilité à l’aide financière aux études. Certaines personnes ne sont pas admissibles au programme gouvernemental de prêts et bourses et à l’aide financière d’Emploi-Québec, ce qui vient interférer dans leur processus. Enfin, le contingentement des programmes freine l’ardeur de plusieurs candidats qui ne déposeront pas de demande d’admission par peur d‘être refusés. Devant un refus, certaines personnes peuvent carrément décider de quitter les études pour une longue période. C’est souvent la précarité d’emploi et les faibles conditions de travail qui ramèneront les jeunes sur les bancs d’école.

Pas de garantie

Même après avoir pris en compte tous ces paramètres et avoir rencontré un spécialiste de l‘orientation scolaire et professionnelle, ces jeunes n’auront pas la garantie qu’ils font le bon choix. Ils doivent pouvoir se rapprocher de la vérité et faire confiance à la vie, surtout qu’il peut y avoir plusieurs postes différents associés à un même domaine (exemple : une personne qui a obtenu un baccalauréat en sciences de l’orientation et une maîtrise en orientation pourrait travailler comme aide pédagogique individuelle, conseillère en informations scolaires et professionnelles, conseillère à la gestion des études, conseillère en emploi, etc.).

Les croyances

Certaines croyances erronées peuvent augmenter l’anxiété vocationnelle chez les gens et ainsi venir compliquer leur processus décisionnel. En voici quelques exemples :

Dans un premier temps, la personne a peur de se tromper et de prendre une mauvaise décision. Elle veut avoir la certitude qu’elle fait le bon choix. Il faut l’amener à se documenter, lire et mieux connaître les professions. Elle pourrait assister aux rencontres d’information offertes par les différents programmes, ou être élève d’un jour, mais l’idéal serait qu’elle rencontre un travailleur sur le terrain pour mieux comprendre son quotidien.

Certaines personnes croient qu’elles doivent faire un choix pour la vie, ce qui n’est pas nécessairement le cas. Elles pourraient longtemps occuper la même fonction ou au contraire être intéressées par la nouveauté et occuper d’autres postes dans le même secteur d’activité. Choisir un programme d’études qui permet beaucoup de mobilité professionnelle peut favoriser la motivation au travail.

Certains disent qu’ils n’ont pas le droit de changer d’idée, car ceux qui changent d’idée ne réussissent jamais rien. Cette croyance est un facteur contributif à l’anxiété. Bien au contraire, pour maintenir une saine santé mentale, il est nécessaire de changer de direction quand le programme ne convient pas à la personne. Entreprendre des études dans un programme est souvent la meilleure façon d’évaluer s’il nous convient.

Enfin, comme dernier facteur, il y a la pression des parents et de la famille d’étudier dans un programme qui n’intéresse pas le jeune. Les parents veulent le meilleur pour leur enfant, et pour eux la sécurité et la stabilité d’emploi viennent au premier plan lors d’un choix de carrière au détriment de l’intérêt du jeune pour un domaine particulier. Cette situation peut être source de conflit entre les parents et l’enfant et influence sa décision de quitter le milieu scolaire si aucun compromis n’est fait.

Une année sabbatique, crainte de tous les parents!

Plusieurs parents n’aiment pas que leur jeune prenne une année sabbatique pendant ses études, car il n’a pas d’idée claire de ce qu’il veut faire plus tard. Souvent, ils ont peur qu’il ne retourne pas aux études et prenne goût à l’autonomie financière qu’un emploi procure. Ce n’est pas la majorité, mais certaines personnes ont besoin de changer d’air, de voyager pour apprendre à mieux se connaître. On dit que les voyages forment la jeunesse; cela permet de prendre du recul en ce qui concerne le projet professionnel. Le fait de travailler et de vivre de nouvelles expériences permet d’apprendre à mieux se connaître et d’exploiter ses forces, mais également de mieux cerner ses champs d’intérêt. Cette démarche est bénéfique si le jeune qui se prête à l’exercice décide de revenir aux études. Chose certaine, il est préférable que le jeune emprunte ce parcours, car demeurer aux études en changeant de programme sans cesse épuise le nombre limite de mois d’études pour lequel une aide financière peut être attribuée par le programme des prêt et bourses.

En somme, l’indécision n’est pas chronique. Par la recherche d’informations, le dialogue avec les parents et parfois une démarche d’orientation, le jeune peut arriver à faire un choix de programme qui lui convient.

Au ralenti, tirez-en profit!

C’est bien connu, l’été au Québec est synonyme de vacances. Le retour du beau temps en inspire plus d’un et l’esprit s’évade plus facilement. Cependant, les mois de juin à août ne sont pas que limonade, crème glacée et farniente pour tous! Bien que le marché du travail connaisse effectivement un certain ralentissement pendant l’été, il s’agit néanmoins d’une période qui peut être profitable. Qu’est-ce que cela signifie alors pour les chercheurs d’emploi?

En vous réservant quand même quelques moments pour décrocher pendant les mois à venir, il est toutefois suggéré de ne pas abandonner les recherches pendant l’été. En effet, à l’instar des employeurs, certains chercheurs d’emploi profitent aussi de cette période pour prendre une pause. Plusieurs pensent qu’il est inutile de poursuivre leurs démarches pendant l’été et préféreront tirer eux aussi profit du beau temps en famille ou entre amis. La compétition s’en trouve alors diminuée et c’est l’occasion à saisir pour redoubler d’efforts : veille minutieuse des offres d’emploi, suivis téléphoniques, contacts spontanés sur les réseaux sociaux, etc. Vous aurez ainsi plus de chances de vous démarquer. Alors, ne négligez pas la crème solaire… ni l’envoi de CV!

Par ailleurs, si plusieurs postes sont affichés entre mai et août, il est vrai que, dans certains cas, les décisions quant à l’embauche ne seront prises qu’au retour des vacances, permettant ainsi de récolter un maximum de candidatures pendant l’été. Ainsi, il faut s’armer de patience et se laisser inspirer par le dicton connu « pas de nouvelles, bonnes nouvelles »!

Restez actifs : toutes les occasions sont bonnes!

Si les opportunités d’emploi ne se présentent pas par centaines pendant l’été, il est faux d’affirmer que les chercheurs d’emploi sont condamnés à rester les bras croisés pendant cette période. En effet, les mois d’été se révèlent souvent être des moments favorables pour se faire connaître, explorer davantage son milieu professionnel et élargir son réseau, et ce, de multiples façons.

Comme plusieurs organisations et entreprises connaissent un ralentissement de leurs activités en cours d’été, le personnel au travail peut avoir plus de temps à accorder aux chercheurs d’emploi. Profitez de cette période d’accalmie pour solliciter des entrevues d’information, des avis professionnels sur votre candidature, des visites d’entreprises, etc. Autant d’occasions de réseauter et de vous faire connaître dans votre domaine.

Dans le même ordre d’idée, pourquoi ne pas profiter des prochains mois pour faire un court stage, de quelques jours à quelques semaines, dans une entreprise qui vous intéresse? Les employés qui peuvent vous accueillir ont souvent une charge de travail amoindrie pendant l’été, et donc, plus de temps pour vous encadrer. Par ailleurs, votre apport comme stagiaire peut même contribuer à pallier le manque de personnel dû aux vacances pendant cette période – prenez les responsabilités qui vous sont confiées et faites-vous remarquer!

Proposer vos services non rémunérés pendant un moment vous permet d’acquérir de nouvelles compétences et de démontrer celles que vous possédez déjà, de mieux connaître les entreprises dans votre domaine, de vous faire connaître et reconnaître, de créer un réseau, d’obtenir de l’information et de vous positionner en amont des opportunités qui pourraient se présenter à la reprise en septembre.

Le temps plus clément de l’été amène aussi son lot d’occasions pour réseauter. Évènements culturels, activités sportives, 5 à 7, fêtes familiales, les prétextes de rencontres se multiplient pendant l’été. Que ce soit votre fête de quartier ou une visite au Festival d’été de Québec, le mot d’ordre est le même : délaissez un peu votre ordinateur (pas trop, restez tout de même à l’affût!) et sortez de chez vous. Vous aurez l’embarras du choix!

La saison estivale étant également fertile sur le plan des évènements ponctuels, le bénévolat est aussi une mine d’or pour votre carnet d’adresses et votre compte LinkedIn. Parcourez les sites Internet comme Eventbrite et Quoi faire à Québec pour trouver des activités qui vous intéressent ou encore, contactez le Centre d’action bénévole de Québec pour déposer votre candidature afin de vous impliquer au sein d’un organisme dont la mission vous anime. Passionné de sport? Donnez de votre temps au Vélirium, la coupe du monde de vélo de montagne. Vous avez plutôt un penchant pour l’administration et préférez l’air climatisé? Intégrez un organisme de votre communauté pour faire des tâches plus cléricales. Votre petit dernier joue au soccer? Pourquoi ne pas offrir votre aide comme assistant-entraineur? Le bénévolat reste de tout temps une façon privilégiée et efficace de faire des rencontres et l’été, les occasions n’en sont que plus nombreuses.

Astuce : On ne sait jamais qui on peut croiser sur notre route, l’important est d’être bien préparé en sachant se présenter de façon efficace – pas plus de 20 secondes pour décrire votre parcours, vos compétences et informer votre interlocuteur de votre objectif. Vous pouvez également dresser à l’avance une liste de questions pour vos interlocuteurs, de façon à leur démontrer votre intérêt. Et n’oubliez pas d’avoir toujours une carte professionnelle à portée de la main. L’été, les occasions abondent, à vous de jouer!

Restez ouverts, soyez flexibles

L’été est aussi une période propice aux remplacements de vacances et autres contrats à court terme. Même si vous recherchez un emploi plus stable à plus long terme et que l’idée vous parait peu alléchante au départ, voyez ces offres d’emploi comme un autre moyen de vous faire connaître et de bonifier votre CV. Nombreux sont les remplacements qui se prolongent et vous aurez, à tout le moins, développé de nouvelles relations professionnelles!
Bref, trois mots clés pour une recherche d’emploi efficace cet été : ACTION, RÉSEAUTAGE et OUVERTURE. Utilisez ce temps plus tranquille à bon escient en étant créatif. Le scénario idéal de l’été serait sans doute de trouver votre emploi rêvé en discutant lors d’un 5 à 7 sur une terrasse ensoleillée. C’est en effet une image assez utopique. Quoique… on ne sait jamais! À vous de jouer!

La recherche d’un emploi s’avère incontournable pour diverses raisons : perte de son emploi, un changement de carrière, désir d’obtenir un revenu d’appoint ou recherche d’un premier travail. Dans tous les cas, il est primordial d’avoir de bons outils comme un curriculum vitae présentant vos expériences de travail pertinentes et vos formations, et ce, de manière structurée et concise. Il est aussi conseillé d’appuyer votre candidature par une lettre de présentation mettant en lumière vos compétences acquises dans le cadre vos emplois précédents. Ces deux outils combinés, s’ils sont bien conçus, vous permettront de vous démarquer des autres candidats pour ainsi obtenir la fameuse entrevue de sélection.

Avec la popularité grandissante des réseaux sociaux, un nouveau critère est maintenant considéré par les employeurs : l’empreinte web. Elle se définit par les traces que laissent vos activités sur les diverses plateformes comme Facebook, Twitter, Instagram ou LinkedIn. Commentaires sur votre dernier souper avec des amis, opinions sur vos allégeances politiques ou photos de votre dernier voyage à Old Orchard, toutes vos interactions sur les réseaux sociaux sont publiques. Il faudrait être dupe pour croire que les employeurs ne se servent pas de ces informations lors de leur sélection de personnel.

En effet, 37 % des employeurs canadiens utilisent les réseaux sociaux ou font une simple recherche dans Google pour vérifier des informations sur les candidats qui postulent dans leur entreprise (Carrerbuilder.com, 2012). De plus, une étude réalisée en 2011 a démontré que 69 % des employeurs qui effectuent une recherche au sujet d’un candidat avant de procéder à l’embauche éliminent des postulants parce que les informations trouvées dans Internet les discréditent (The Reppler Effect, 2011). Ceci étant dit, l’objectif n’est pas d’éliminer toutes vos interactions sur les réseaux sociaux, mais de contrôler votre image, tout particulièrement lors d’une démarche de recherche d’emploi.

En terminant, voici trois judicieux conseils pour vous aideront dans votre recherche d’emploi. Premièrement, portez une attention particulière à votre adresse de courriel qui doit être professionnelle. Deuxièmement, vérifiez les paramètres de confidentialité de vos comptes Facebook, Instagram, Twitter, etc. Troisièmement, gardez en tête que ce que vous publiez sur Internet (vidéos sur YouTube, blogues, photos, commentaires dans les forums) est accessible à tout le monde et que les traces que vous laissez persistent.

Bon succès dans votre recherche d’emploi!

Nos principaux partenaires financiers